WHAT IF … DRAZEN PETROVIC ?

62 points en finale de la Coupe des Coupes 1989. 114 points dans un match à 40 sur 60 aux tirs. Champion d’Europe en club en 1985 et 1986, Coupe des Coupes en 1989, Champion d’Europe en 1989, Champion du Monde en 1990, double médaillé d’argent aux JO de 1988 et 1992, … Drazen Petrovic a un palmarès de malade. Des records de malade. Un talent de malade. Et une vie qui rend malade. Décédé en 1993, celui que l’on surnommait le Mozart du basket a pourtant laissé derrière lui une empreinte XXL. Le basket des années 1990 en Europe porte la patte de ce géant du basket. Pour ce qui est de la NBA, en peu de temps, Drazen a eu le temps d’y laisser une empreinte mémorable. Des cartons, des gros, et une réputation de tueur, de shooteur fou, bref, d’un grand joueur.

Aujourd’hui, on s’attaque donc à du très très lourd. Le parcours écourté de Drazen en NBA n’a pas été de tout repos, et n’a pas été simple. Arrivé dans la Grande Ligue en 1990 après avoir été drafté par les Blazers en 1986, Drazen se fait boycotter par la franchise et voit passer devant lui des joueurs qui n’ont pas la moitié de son talent, demandez donc l’avis de Vlade Divac :

« C’était dur pour lui. Il savait qu’il avait le niveau pour jouer en NBA mais il n’avait pas l’occasion de montrer ce qu’il savait faire. »

Arrive le moment de la saturation et le transfert aux Nets, qui lui donneront une vraie chance. Même Clyde Drexler, qui barrait la route de Petro, lui rendra hommage suite à ce départ :

« Ce gars participera au All-Star Game d’ici deux ans. C’est une certitude. Je n’ai jamais vu quelqu’un shooter comme lui et travailler aussi dur. »

C’est ainsi à Brooklyn que Mozart va entrer dans la lumière aux yeux du Nouveau Continent. Encore plus lors de la saison 1992-1993, sa dernière : 22.3 points de moyenne, 51.8% de réussite aux tirs, 44.9% à 3pts. Drazen était en pleine ascension au pays de l’Oncle Sam. Une ascension trop vite stoppée, par un camion, un soir d’été. Et cette question qui se pose depuis : et s’il avait pu continuer ?

What if Drazen Petrovic avait continué sur sa lancée ?

Début de saison 1993. Après un été passé avec son équipe nationale, Drazen revient sur les parquets NBA. Nouvelle ère en NBA, le roi Jordan décide de partir faire du baseball et quitte les parquets. La NBA est sous le choc, les adversaires secrètement heureux. Pas de panique, la NBA contient toujours son lot de joueurs gros calibres, et Drazen a bien l'intention de franchir un nouveau palier, après s'être révélé la saison précédente et d'en faire partie. Pendant l'été, certains doutes ont pu lui traverser la tête. La NBA semble ne pas vouloir de lui, et pourtant il fait tout pour. Mais pour Mozart, un retour en Europe serait trop facile, les terres sont déjà conquises. Alors il s'accorde encore un an pour faire de l'Amérique son Eldorado.

Et ça va le faire. En janvier Drazen tourne à 25pts de moyenne accompagnés de 5 rebonds et 6 passes. Petro pose ses cojones sur l'équipe des Nets, et revient régulièrement dans les discussions pour le All Star Game, évidemment. Les prédictions de son ex-coéquipier Clyde Drexler vont se réaliser plus vite que prévu, et Mozart sera invité au match des étoiles. Et si Drazen sait être efficace, redoutable, énorme, il est avant tout un artiste de la balle orange. Et quoi de mieux qu'un All Star Game pour briller. En s'invitant dans le cinq de la conférence Est, Drazen a un objectif : marcher sur le weekend et faire connaître Mozart à tout le Vieux-Continent, même au fin fond de l'Indiana. Et Petro va réciter à merveille sa partition : 43 pions, 7 pralines à 3pts, 13 passes décisives, et la victoire. Vous pouvez rajouter MVP du All Star Game dans le palmarès. Un MVP non-américain, on aura tout vu. Cette saison 1993/1994 est décidément bien étrange.

Les Nets, portés par Drazen, arrivent tant bien que mal en playoffs en accrochant le 7ème sport. Sauf qu'avec ce ticket, les Nets tapent Atlanta au premier tour. Petro est prêt et va se frotter aux Hawks d'un certain Dominique Wilkins. Le duel entre Petrovic et Wilkins sera beau. Tout simplement. Les deux joueurs vont livrer une performance de très haut vol pour un premier tour de playoffs. Drazen parviendra, en portant les Nets accompagné de Derrick Coleman, a renverser Atlanta et Dom. Ah oui et en arrosant à plus de 45% à 3 points avec 30.3 points de moyenne. Voilà rien que ça. Au tour suivant, ce sont les Pacers et Reggie Miller qui se dressent sur le chemin. Le Killer contre Mozart, deux esthètes du tir. Les deux joueurs vont se livrer un mano a mano de feu ici aussi, et Drazen va continuer à foutre le feu à tous les arceaux et filets qu'il croise, poussant les Pacers au game 7. Malheureusement pour Drazen, les Pacers sont plus forts et l'emportent, et finiront leur parcours en Finales NBA contre les Rockets. Drazen n'a pas gagné de titre, mais il a enfin gagné ce qu'il voulait depuis 4 ans : le respect. Reggie Miller lui-même décrochera en interview après le game 7 qu'il n'aurait jamais pensé assister à un concerto de Mozart en vrai. Validé par Reggie, Drazen est adopté par tous.

Passé du statut de très bon joueur européen à très gros joueur NBA, Petrovic va continuer sur sa lancée la saison suivante en 1994/95. On ne compte plus le nombre de triples qu'il enquille, le nombre d'adversaires qu'il envoie à l'hôpital et le nombre de cartons qu'il tape soir après soir. Après avoir goûté aux playoffs, hors de question pour Petrovic de ne plus y retourner. L'équipe se renforce collectivement, individuellement, Drazen est l'arme numéro 1 de Chuck Daily et parvient à s'installer dans le top 5 de la conférence. Sauf que Jordan a renfilé les chaussures en cette année 1995 et semble n'avoir jamais arrêté. Au deuxième tour des PO, Drazen voit ainsi sur sa route se dresser le demi-dieu de l'époque.

Michael Jordan contre Drazen Petrovic, c'est plus qu'un duel de joueurs NBA. A la veille du début de la série entre les Bulls et les Nets, tous les médias font de ce duel au sommet leur tête d'affiche. Jordan contre Petro, His Airness contre Mozart, l'Amérique contre l'Europe. D'un côté comme l'autre, les deux joueurs ont conscience du talent de l'autre et les deux hommes aiment les grands rendez-vous. Le duel était annoncé comme explosif : il sera détonant. Dans une série remportée en 6 matchs par les Bulls, si Jordan fera du Jordan, Petro fera une nouvelle fois du Mozart. En enfilant 32.4 points de moyenne, se défaisant de Pippen comme de Jordan, arrosant encore à plus de 45 % aux tirs, il sera toutefois impuissant face à l'armée des Bulls, trop complète, trop solide et remplie d'expérience. Après Drexler et Reggie Miller, c'est à Jordan de rendre un vibrant hommage à Drazen Petrovic : « Ce type est fou. Si le shoot à trois points avait un visage il aurait celui de Drazen. Je n'ai jamais vu quelqu'un shooter comme ça. Il peut jouer jusqu'à 50ans, il mettra encore 30 points si vous lui laissez un centimètre de libre. Mozart peut être fier. ». Si l'Amérique avait encore des doutes, Jordan vient de les dissiper.

Durant la fin des années 1990, Drazen amène chaque année les Nets en playoffs, mais sans parvenir à les hisser en Finales. La faute aux Bulls qui réserveront le trophée jusqu'en 1998 dans un premier temps. Puis la faute à une équipe trop faible dans un second temps. Soliste dans un collectif pas à la hauteur, Drazen continue pourtant d'enquiller les tirs, de flamber les boxscores, et parvient à être sélectionner chacune des années suivantes au All-Star Game, en réussissant à gratter par la même occasion un autre titre de MVP en 1996 et à remporter deux fois le concours à 3pts en 1996 et 1997. Si Drazen a remporter des titres en Europe, en Amérique il fait le plein de récompenses individuelles. Mais s'en contenter serait trop facile. Si Petro est un artiste de la balle orange, un esthète du terrain, un sniper avant l'heure, il n'en reste pas moins un gagnant et l'odeur des playoffs lui plaît trop. Goûter à l'odeur des Finales et du trophée de Larry, Petrovic en rêve, surtout qu'à l'aube de la saison 1999, Drazen approche des 35 ans.

Alors lors de l'été précédent la saison 99/2000, Drazen supplie ses dirigeants de faire le nécessaire. Recruter de quoi lui permettre d'atteindre les Finales. Ni plus ni moins. Jordan n'est plus là, la voie est libre à l'Est, profitons-en. Le board des Nets semble un peu réfractaire aux avances de Petro, qui n'a plus l'âge d'être un franchise player à leurs yeux. Ils ne feront aucun mouvement. Déçu, Mozart décide alors d'offrir son dernier récital lors de cette saison 1999/2000. En fin de contrat à la fin de la saison, il ne prolongera pas, et les rumeurs sur une retraite NBA émergent en conséquence. Lors de son supposé dernier match, les Nets sont opposés à Portland. L'histoire ne pouvait en être autrement.

Rejeté par cette franchise, Petrovic n'a jamais réussi à enterrer la rancœur laissée par ce souvenir. Pour le génie européen, les Blazers lui ont volé deux ans de carrière. Deux ans où il aurait pu porter cette franchise au plus haut, il en est convaincu. A 35 ans, Drazen n'a plus les mêmes jambes, mais il a su conservé le même poignet et la même science du jeu. Pour son dernier match, il va livrer l'une des plus belles partitions que la NBA ait pu vivre. Mozart va faire valser les Blazers : 65 points, 13 paniers à trois points rentrés sur 16 tentatives, 10/10 aux LF, 4 rebonds, 6 passes décisives, 4 interceptions. A la fin du match, Drazen est sur les rotules. Mais avec le sourire aux lèvres. Il peut s'en aller tranquille.

Oui, sauf que Mozart lui n'a jamais dit qu'il retournait finir ses jours en Europe à la fin de l'année. Certes, l'aventure avec les Nets est terminée, mais Drazen reste à disposition. Il livrera aux journalistes l'interrogeant pendant l'été 2000 : « Portland m'a volé 2 ans, donc je dirais que j'ai encore 2 ans dans les jambes. Je ne peux plus courir 30 minutes, je suis plus lent en défense, je ne saute plus haut et d'ailleurs je ne l'ai jamais trop fait, j'ai les genoux qui couinent à la fin des matchs, je suis devenu râleur avec l'âge encore plus qu'avant, il me faut 1h de plus pour être chaud à l'entraînement, mais si vous voulez gagner des matchs, je suis l'homme qu'il faut dans l'équipe. ». Oui mais quelle équipe serait capable de le prendre ? Il faudra une équipe un peu tarée quand même. Le pari est risqué. Toc toc toc. Qui est là ? Les Kings.

En 2000, les Kings comptent dans leur effectif un homme, Vlade Divac. Autre fois grand ami de Petrovic, les deux hommes n'ont quasiment plus jamais eu de conversations depuis l'année 1991, et ce match de l'ex-Yougoslavie où Divac mis un drapeau croate, pays d'origine de Petrovic, à terre. Le geste, mal interprété par l'un, mis un terme à la relation entre les deux hommes. Bien plus qu'une histoire de basketball, l'histoire entre Drazen et Vlade est une histoire d'hommes, d'amis devenus quasi-ennemis. Pourtant, ce sont les Kings qui contactent Drazen. Et ils sont les seuls. Mais la possibilité de voir Drazen et Vlade passé au minimum 1 an ensemble, en devant communiquer tous les jours, alors que les deux hommes ont des différents qui vont bien au-delà du terrain semble inimaginable. Mais un intermédiaire va alors surgir. Peja Stojakovic est lui aussi croate et joue avec Vlade.

Drazen sera perturbé par la proposition des Kings. Oui il veut jouer, non il ne veut pas jouer avec Vlade, pas lui, tout mais pas lui. L'anecdote ne surgira que plus tard, à la fin de la carrière des trois hommes. Stojakovic tentera d'appeler Petrovic un soir de l'été 2000 pour qu'ils se rencontrent. S'en suivra une discussion entre les deux hommes chez Mozart qui recevra son invité rempli de doutes. Le basket et le projet des Kings n'est pas le soucis principal de l'hésitation de Drazen et ça, Peja le sait. Mais Peja sait aussi que Drazen aime plus que tout le jeu, que Vlade aussi, et la force de persuasion du jeune croate suscitera l'intérêt de Petrovic. Bien sûr, les deux hommes parleront du sujet qui fâche, mais là encore Peja saura trouver les mots et convaincra Drazen de renouer contact avec Vlade. Minimaliste s'il le veut, mais la communication devra exister. Et c'est ainsi qu'à l'été 2000, pour la première fois depuis 9 ans, Vlade et Petrovic se serrent la main et parlent. Pas de l'incident, pas de leur pays. Ils parlent de basket, des Kings, de la saison à venir, de gagner. Le reste viendra en temps et en heure. Comme souvent avec Drazen, les choses vont bien au-delà du basket.

Petrovic avait annoncé qu'il lui restait 2 ans dans les jambes. Les Kings le signent pour 2 ans. Avec un cinq majeur composé de Stojakovic, Webber, Williams, Divac et Christie, les Kings voient en Drazen le relais idéal en sortie de banc, même à 36 ans. Et le succès sera au rendez-vous. Les tensions que l'on craignait à juste titre entre Drazen et Diva ne verront jamais le jour, au contraire. Les Kings foncent en playoffs, dans une saison où Drazen continuera de shooter comme un dieu vivant même si son temps de jeu se réduit forcément. Invité du concours à 3 pts avec son désormais collège Peja Stojakovic, les deux coéquipiers s'opposeront en finale. Petrovic dominera le duel, et shootera les trois derniers ballons main gauche, remportant ainsi son 3ème concours.

Petrovic joue au basket et rien ne le rend plus heureux. Le basket pratiqué par les Kings lui convient, même s'il aurait préféré le rencontrer il y a dix ans. Mais l'important n'est pas là, les Kings sont en PO et les choses sérieuses commencent. Au premier tours, Sacramento effacera sans mal Seattle avant de croquer les Suns au deuxième tour. En finale de conférence les Kings rencontrent les Lakers de Kobe, Shaq, Fisher et Phil Jackson. La machine de guerre Shaq fera très mal aux Kings lors de 3 premiers matchs, les Lakers parvenant à mener la série 2-1 assez facilement, en laissant toutefois échapper le 3ème match à Sacramento en fin de match. Mais les Kings profiteront de ce match gagné sans grande gloire pour croire en leur chance. Arrêter le Shaq ne semble pas possible, alors autant le limiter. Les Kings arriveront à inverser la tendance lors de la suite de la série. Stojakovic, dans un style totalement opposé à Kobe Bryant, marchera sur la fin de la série en enfilant les 3pts comme les perles. Webber et Divac seront formidables de courage et de détermination pour contenir les assauts répétés du Shaq. Le monstre continuera de faire mal, mais la force collective des Kings lui tient tête. Pendant ce temps-là, Petrovic est dans la continuité de son rôle de saison régulière. Il sort du banc et prend des shoots, avec la réussite qu'on lui connaît depuis désormais quasiment 10 ans en NBA. Mais il ne sert pas simplement de shooteur de sortie de banc. Arrivé depuis moins d'un an, il porte avec Divac les grades de leader de vestiaires. Son coach n'hésite pas non plus à le mettre sur le terrain dans les moments chauds, car qui de mieux que Drazen pour climatiser une salle des Lakers en folie ? Personne. Lors du match 7 décisif, Drazen portera l'estocade finale.

Les deux équipe sont à égalité à 46 seconds de la fin du match, 93 partout. Balle Kings après un temps mort. Williams remonte la balle et met dans le vent Fisher. Kobe vient en aide sur le meneur. Williams décale Stojakovic dans le corner. Shaq sort en aide, laissant seul Divac au poste bac. Peja transmet à Divac qui se retourne vers le cercle, avec Horry en face de lui et Fisher qui essayer de lui gratter la balle. Il voit dans le corner opposé Drazen, abandonné par son défenseur. Transfert. Mozart tire : ficelle. +3 Kings, 26 secondes à jouer. Les Lakers remontent la balle, place Kobe à gauche du cercle pour un pick avec le gros Shaq. Pick'n'roll, Kobe veut briller mais est bien pris par la défense des Kings. Il sert Shaq sur le roll. Poste bas, le Shaq n'a fait que des dégâts dans cette série, il est à 32 pts de moyenne sur les 6 premiers matchs, il martyrise le cercle, il fait souffrir les gros de Sacramento. Le temps de penser à tout ça, les fans des Kings ont déjà les mains trempées en se demandant qui prendra le dernier shoot à +1 lors de la dernière possession. Oui mais le temps de se dire tout ça, Drazen à complètement dézoner et est venu démonter les bras du Shaq pour faire faute. Europe-style mon gars. Faute avant le shoot, mais 6ème faute d'équipe, le Shaq doit aller aux lancers-francs. Drazen a pensé au moment M à ce dont personne n'avait la lucidité de penser. Le Shaq loupe les 2. Rebond de Divac, faute d'Horry sur Divac qui doit tirer lui aussi deux lancers. Il met les 2. Les Kings gagnent le match de 5 points après un dernier trois points désespéré de Kobe. Les Kings sont en finale, Petrovic est accède pour la première fois aux Finales NBA.

La série des Finales opposera Sacramento à Indiana. Après leur victoire sur les Lakers, Drazen et ses copains sont irrésistibles en finales : 4-2 pour les Kings, qui pratiquent alors un basket 100 % plaisir. Drazen a décroché le Graal ultime. A la sirène finale du match 6 disputé à domicile, les supporters assisteront à une scène qui marquera l'histoire de la NBA et du sport en général, 10 ans après l'image qui avait déchiré les deux hommes : Petrovic et Divac se prenant mutuellement le visage et exultant de joie les larmes aux yeux. La victoire des Kings passe alors dans une dimension encore plus éloignée de la réalité, comme toujours lorsque Petrovic est sur un terrain. A 36 ans, à l'été 2001, après avoir tout gagné en NBA comme en Europe, Mozart décide d'arrêter les tournées, les concerts, les récitals, et rentre chez lui en Europe sur les terres qui l'ont vu naître et sur celles de ses premiers exploits basketballistiques.

Ayant marqué l'histoire de son sport en Europe, mais également aux États-Unis, Mozart range les chaussures au placard sans aucun regrets avec un palmarès long comme le bras, des trophées à ne plus savoir quoi en faire, et un statut de légende vivante aussi bien sur l'Ancien que le Nouveau Continent. Mozart, clap final.

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